QU'EST-CE QU'UNE SECTE ?
La commission
des libertés publiques du parlement de l'Europe « considère
que la notion de secte n'a pas de définition juridique, qu'il ne
faut pas y associer de jugement de valeur, que la situation juridique varie
fortement d'un État membre à l'autre pour ce qui concerne
la reconnaissance officielle des groupes religieux et sectes, et que la
constitution d'une secte fait partie des libertés fondamentales de
culte, de conscience et d'association ».
La commission des libertés publiques indique « que les pouvoirs
publics ne peuvent considérer la naissance des sectes comme posant
un problème que si celles-ci constituent une menace pour l'ordre
public et les droits conventionnels du citoyen et que les représentants
des parlements nationaux de la plupart des états membres ont estimé
que la naissance et l'activité des sectes dans leur État-membre
sont négligeables et ne posent aucun problème ».
Comment dès lors, interpréter la virulente campagne anti-sectes
qui sévit en France, compte tenu de la réserve des autres
pays membres de la communauté européenne ?
Constatant qu'il n'y a pas plus de sectes sur le territoire français
que dans les autres pays, la commission des libertés publiques estime
que les chiffres fournis par la France « sont très bas »,
ce qui signifie que la dangerosité qu'on prête aux sectes ne
représente rien de significatif quant à l'ensemble de la population.
LE RAPPORT PARLEMENTAIRE SUR LES SECTES
La liste
des sectes votée au final par 7 députés, sur la base
des informations transmises aux RG par l'ADFI, est une bouffonnerie dont
l'OMNIUM démontrera la nullité en ce qui concerne plusieurs
dizaines de cas.
Publié au lendemain du soi-disant
"suicide collectif" de l'Ordre du Temple Solaire, le rapport Guyard
présente une liste de 172 groupes « potentiellement sectaires
» sans fournir d'indice de déviance en ce qui concerne plusieurs
dizaines d'entre eux. Cela suggère que la République laïque
condamnerait les idées ne cadrant pas avec les religions institutionnelles.
Or, la République ne favorise et n'interdit aucun culte.
Ce rapport a été établi sur la base de dénonciations
collectées par des associations anti-sectes, hostiles a priori aux
minorités spirituelles, et qui ont tendance à considérer
qu'une secte dangereuse se cache derrière toute activité non-conformiste.
L'OMNIUM des LIBERTÉS demande la révision du rapport Guyard
afin de clarifier la situation des associations ne présentant aucun
signe de danger pour leurs membres.
L'OMNIUM des LIBERTÉS s'engage à démontrer que les
associations signataires de la charte, ne doivent pas être amalgamées
avec des groupes à caractère sectaire.
Sachant que seulement une poignée de sectes présenteraient
de réels problèmes, une révision du rapport parlementaire
permettrait d'identifier clairement les sectes dangereuses en les isolant
de l'immense majorité des associations respectables.
LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE
En raison
de la suspicion au sujet des sectes, il est possible que votre entourage
s'inquiète de votre appartenance à une association de type
spirituel ou dont les buts sont apparentés.
Il se pourrait même que des proches fassent pression pour vous dissuader
d'adhérer au groupe de votre choix ou vous empêcher de vous
convertir à une religion différente.
Pour votre sécurité, vous devez savoir que la déclaration
européenne des Droits de l'Homme interdit qu'on fasse obstacle au
choix et à la conversion religieuse d'un individu.
Toute entrave à cette liberté peut être dénoncée
à la Justice française et devant la Cour Européenne
des Droits de l'Homme. La liberté de pensée et de culte est
un droit inaliénable.
Face aux manifestations d'intolérance, n'hésitez pas à
faire valoir vos droits et contactez l'Omnium des libertés individuelles
et associatives.
LES ASSOCIATIONS DE LUTTE CONTRE LES SECTES
D'après
leurs déclarations et leurs écrits, les associations de lutte
contre les sectes considèrent le non-conformisme comme du sectarisme.
Ces associations commettent les mêmes dérives qu'elles reprochent
aux sectes : intolérance, diabolisation des adversaires, mépris
de la liberté de conscience. Elles fondent leur action sur une paranoïa
sécuritaire et un conformisme aveugle à la pensée unique.
Par excès de zèle, on en vient à dénoncer les
comportements intimes dans les familles, sous prétexte de détecter
les « symptômes » de sectarisme. L'ADFI
recommande aux familles de surveiller le régime alimentaire de leurs
membres, ainsi que le courrier, les appels téléphoniques,
le changement de mode vestimentaire, le temps passé en lecture ou
en méditation etc. C'est ici que la lutte contre les sectes fournit
un prétexte pour opérer une normalisation mentale de la société.
Ces méthodes mettent la vie privée en danger.
Par ces dérives, on constate la résurgence d'une inquisition
à but humanitaire.
L'OMNIUM DES LIBERTÉS FACE AUX SECTES
Face aux groupes en tous genres, la position de l'OMNIUM des LIBERTÉS est faite d'impartialité et d'absence de complaisance.
On ne doit
juger que les délits relevant de la Justice et respecter la présomption
d'innocence. Parler de « mouvance sectaire » à l'encontre
des associations à but spirituel est un grave abus de langage qui
incite à la discrimination de toutes les minorités.
La dramatisation abusive autour du phénomène sectaire est
propre aux conditions culturelles et politiques françaises. Cela
doit être remis dans de justes proportions.
Il y a aussi peu de risque d'être entraîné dans une secte
que de recevoir un missile irakien dans son salon. Or, pour vendre du papier,
les médias ont bloqué la sirène d'alarme.
C'est pourquoi
l'OMNIUM des LIBERTÉS propose de traiter le problème à
la source en invitant les associations de bonne foi à signer un code
de déontologie. Vous pouvez vous assurer de la bonne foi d'une association
en vérifiant qu'elle est signataire d'une charte telle que celle
de l'OMNIUM des LIBERTÉS. Cette charte constitue un code de déontologie
à l'usage des associations à buts spirituel, thérapeutique
et religieux.
Une association signataire de la charte de l'OMNIUM des LIBERTÉS
offre la garantie qu'elle s'est engagée à respecter scrupuleusement
l'intégrité de la personne, les droits de l'homme et la loi.
À partir d'investigations effectuées « sur le terrain
», l'OMNIUM des LIBERTÉS vous informe sur la nature des pratiques
en usage dans les divers groupes.
Nous considérons qu'une association qui ne peut respecter les devoirs
qui sont exprimés dans le code
de déontologie de l'OMNIUM des LIBERTÉS, pourrait dissimuler
des traits négatifs.
Dès lors, elle se révélera d'elle-même clairement
et le public sera informé qu'elle ne présente pas les garanties
de sécurité suffisantes pour ses membres.
Comme il est impossible d'empêcher la prolifération de groupes
d'inégale valeur, il faut offrir au public les moyens de s'orienter
dans ce dédale.
L'OMNIUM des LIBERTÉS engage le gouvernement et les pouvoirs publics
à emprunter la seule voie qui soit praticable dans l'état
de droit : favoriser l'adoption d'un code de déontologie à
l'usage des associations à but spirituel, philosophique et thérapeutique.