Mise à jour : 24 janvier 2009
 
 
 
 

 

Omnium des libertés

Sectes : mythes et réalité

QU'EST-CE QU'UNE SECTE ?

La commission des libertés publiques du parlement de l'Europe « considère que la notion de secte n'a pas de définition juridique, qu'il ne faut pas y associer de jugement de valeur, que la situation juridique varie fortement d'un État membre à l'autre pour ce qui concerne la reconnaissance officielle des groupes religieux et sectes, et que la constitution d'une secte fait partie des libertés fondamentales de culte, de conscience et d'association ».
La commission des libertés publiques indique « que les pouvoirs publics ne peuvent considérer la naissance des sectes comme posant un problème que si celles-ci constituent une menace pour l'ordre public et les droits conventionnels du citoyen et que les représentants des parlements nationaux de la plupart des états membres ont estimé que la naissance et l'activité des sectes dans leur État-membre sont négligeables et ne posent aucun problème ».

Comment dès lors, interpréter la virulente campagne anti-sectes qui sévit en France, compte tenu de la réserve des autres pays membres de la communauté européenne ?

Constatant qu'il n'y a pas plus de sectes sur le territoire français que dans les autres pays, la commission des libertés publiques estime que les chiffres fournis par la France « sont très bas », ce qui signifie que la dangerosité qu'on prête aux sectes ne représente rien de significatif quant à l'ensemble de la population.

LE RAPPORT PARLEMENTAIRE SUR LES SECTES

La liste des sectes votée au final par 7 députés, sur la base des informations transmises aux RG par l'ADFI, est une bouffonnerie dont l'OMNIUM démontrera la nullité en ce qui concerne plusieurs dizaines de cas.
Publié au lendemain du soi-disant "suicide collectif" de l'Ordre du Temple Solaire, le rapport Guyard présente une liste de 172 groupes « potentiellement sectaires » sans fournir d'indice de déviance en ce qui concerne plusieurs dizaines d'entre eux. Cela suggère que la République laïque condamnerait les idées ne cadrant pas avec les religions institutionnelles. Or, la République ne favorise et n'interdit aucun culte.

Ce rapport a été établi sur la base de dénonciations collectées par des associations anti-sectes, hostiles a priori aux minorités spirituelles, et qui ont tendance à considérer qu'une secte dangereuse se cache derrière toute activité non-conformiste.

L'OMNIUM des LIBERTÉS demande la révision du rapport Guyard afin de clarifier la situation des associations ne présentant aucun signe de danger pour leurs membres.

L'OMNIUM des LIBERTÉS s'engage à démontrer que les associations signataires de la charte, ne doivent pas être amalgamées avec des groupes à caractère sectaire.

Sachant que seulement une poignée de sectes présenteraient de réels problèmes, une révision du rapport parlementaire permettrait d'identifier clairement les sectes dangereuses en les isolant de l'immense majorité des associations respectables.

LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

En raison de la suspicion au sujet des sectes, il est possible que votre entourage s'inquiète de votre appartenance à une association de type spirituel ou dont les buts sont apparentés.
Il se pourrait même que des proches fassent pression pour vous dissuader d'adhérer au groupe de votre choix ou vous empêcher de vous convertir à une religion différente.

Pour votre sécurité, vous devez savoir que la déclaration européenne des Droits de l'Homme interdit qu'on fasse obstacle au choix et à la conversion religieuse d'un individu.

Toute entrave à cette liberté peut être dénoncée à la Justice française et devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. La liberté de pensée et de culte est un droit inaliénable.

Face aux manifestations d'intolérance, n'hésitez pas à faire valoir vos droits et contactez l'Omnium des libertés individuelles et associatives.

LES ASSOCIATIONS DE LUTTE CONTRE LES SECTES

D'après leurs déclarations et leurs écrits, les associations de lutte contre les sectes considèrent le non-conformisme comme du sectarisme.
Ces associations commettent les mêmes dérives qu'elles reprochent aux sectes : intolérance, diabolisation des adversaires, mépris de la liberté de conscience. Elles fondent leur action sur une paranoïa sécuritaire et un conformisme aveugle à la pensée unique.

Par excès de zèle, on en vient à dénoncer les comportements intimes dans les familles, sous prétexte de détecter les « symptômes » de sectarisme. L'ADFI recommande aux familles de surveiller le régime alimentaire de leurs membres, ainsi que le courrier, les appels téléphoniques, le changement de mode vestimentaire, le temps passé en lecture ou en méditation etc. C'est ici que la lutte contre les sectes fournit un prétexte pour opérer une normalisation mentale de la société. Ces méthodes mettent la vie privée en danger.

Par ces dérives, on constate la résurgence d'une inquisition à but humanitaire.

L'OMNIUM DES LIBERTÉS FACE AUX SECTES

Face aux groupes en tous genres, la position de l'OMNIUM des LIBERTÉS est faite d'impartialité et d'absence de complaisance.

On ne doit juger que les délits relevant de la Justice et respecter la présomption d'innocence. Parler de « mouvance sectaire » à l'encontre des associations à but spirituel est un grave abus de langage qui incite à la discrimination de toutes les minorités.
La dramatisation abusive autour du phénomène sectaire est propre aux conditions culturelles et politiques françaises. Cela doit être remis dans de justes proportions.

Il y a aussi peu de risque d'être entraîné dans une secte que de recevoir un missile irakien dans son salon. Or, pour vendre du papier, les médias ont bloqué la sirène d'alarme.

C'est pourquoi l'OMNIUM des LIBERTÉS propose de traiter le problème à la source en invitant les associations de bonne foi à signer un code de déontologie. Vous pouvez vous assurer de la bonne foi d'une association en vérifiant qu'elle est signataire d'une charte telle que celle de l'OMNIUM des LIBERTÉS. Cette charte constitue un code de déontologie à l'usage des associations à buts spirituel, thérapeutique et religieux.
Une association signataire de la charte de l'OMNIUM des LIBERTÉS offre la garantie qu'elle s'est engagée à respecter scrupuleusement l'intégrité de la personne, les droits de l'homme et la loi. À partir d'investigations effectuées « sur le terrain », l'OMNIUM des LIBERTÉS vous informe sur la nature des pratiques en usage dans les divers groupes.

Nous considérons qu'une association qui ne peut respecter les devoirs qui sont exprimés dans le code de déontologie de l'OMNIUM des LIBERTÉS, pourrait dissimuler des traits négatifs.

Dès lors, elle se révélera d'elle-même clairement et le public sera informé qu'elle ne présente pas les garanties de sécurité suffisantes pour ses membres.

Comme il est impossible d'empêcher la prolifération de groupes d'inégale valeur, il faut offrir au public les moyens de s'orienter dans ce dédale.

L'OMNIUM des LIBERTÉS engage le gouvernement et les pouvoirs publics à emprunter la seule voie qui soit praticable dans l'état de droit : favoriser l'adoption d'un code de déontologie à l'usage des associations à but spirituel, philosophique et thérapeutique.