Le rapport parlementaire de juin 99, intitulé Les Sectes et l'Argent, rédigé par les députés GUYARD et BRARD, tout comme le précédent rapport des députés GEST et GUYARD en 95, sert de base pseudojuridique à des persécutions chaque jour plus nombreuses de près de 200 associations et environ 300 000 citoyens français, accusés de ne pas penser ou se comporter en conformité avec la pensée unique. Les enfants des écoles Steiner subissent des fouilles de leurs cartables scolaires par des inspecteurs de l'Éducation Nationale déguisés en flics de la normalité pédagogique, quand des responsables d'organismes de formation parfaitement respectables et reconnus pour leur professionnalisme sont traînés dans la boue d'injures et de diffamations gratuites véhiculées par ce label infamant de "secte".
Les rapports parlementaires justifient la "chasse aux sectes" par le caractère
dangereux de certaines associations.
Cet argument du caractère dangereux des sectes, qui conduit
par exemple Mme Élisabeth GUIGOU, Ministre de la Justice du Gouvernement
JOSPIN, à parler à la radio (France-Inter, janvier 2000) des
"terroristes et des sectes..." repose sur un événement
précis, datant de décembre 95 : le "suicide collectif"
de l'Ordre du Temple Solaire, ayant causé la mort de 16 personnes,
dont 3 enfants.
Or, l'enquête que nous avons menée sur cette affaire, parallèlement
à l'instruction judiciaire, fait apparaître une nouvelle lecture
de cet événement qui nous a conduit à déposer
une requête auprès de la Cour Européenne des Droits
de l'Homme. Le présent document en constitue un extrait destiné
au plus large public.
En effet, nous avons été convaincus par un ensemble
de faits probants et de témoignages qui seront mis à disposition
de la justice le moment venu, des conclusions suivantes.
1. Le "suicide collectif' de l'Ordre du Temple Solaire
(16 personnes retrouvées mortes le 23 décembre 95 dans un
site isolé du. Vercors) est en réalité un meurtre politico-mafleux
dont l'enjeu est le contrôle de flux financiers considérables
et illicites destinés à un parti politique français.
2. L'expert judiciaire français, rémunéré tant
par le gouvernement JUPPÉ que par l'actuel gouvernement,
le médecin psychiatre Jean-Marie ABGRALL, a présenté
ce massacre comme un "suicide collectif' précisément
pour cacher la réalité d'un meurtre prémédité
et parfaitement organisé par des commanditaires politiques du plus
haut niveau de responsabilité dans l'État Français.
3. Des réseaux occultes d'acteurs politiques, membres de diverses
sociétés ésotériques, elles-mêmes
très directement impliquées dans l'appareil étatique
français (Parlement, Gouvernement, Justice) font tout ce qui est
en leur pouvoir depuis 4 ans pour étouffer cette affaire et empêcher
que la vérité soit mise à jour.
4. La justice française, représentée notamment par
le juge FONTAINE de Grenoble, a mis en oeuvre une gestion de ce dossier
aboutissant à une clôture récente et à la mise
en examen de deux personnes en réalité assez peu concernées,
aux fins de protéger des personnages beaucoup plus importants.
5. M. Raymond BERNARD, ancien "grand maître" de l'AMORC, de l'Ordre
Rénové du Temple, du CIRCES, membre de la loge maçonnique
OPÉRA, ami et conseiller de plusieurs Chefs d'État Africains,
proche de M. Charles PASQUA, est lui-même
très directement impliqué dans l'organisation de ce meurtre.
6. Le meurtre des 16 membres de l'OTS en décembre 95 avait essentiellement
pour but de permettre à certains personnages de
récupérer le contrôle de sommes d'argent considérables
transitant notamment par certains états africains
et des compagnies pétrolières de ces mêmes pays et ce
dans le but d'alimenter des caisses
occultes susceptibles de financer les campagnes
électorales du RPR.
7. Un certain nombre des auteurs du rapport parlementaire Les Sectes et
l'Argent, membres de certaines sociétés ésotériques
françaises, ne peuvent pas ignorer la réalité du meurtre
collectif des membres de l'OTS, ni la réalité des commanditaires
; nous avons donc toutes les raisons de les considérer comme complices
actifs de ce meurtre ;
8. Un certain nombre de membres de l'actuel gouvernement
français et de hauts fonctionnaires, notamment des Ministères
de la Justice, de l'Intérieur et de la Défense, connaissent
parfaitement les données de ce dossier et s'emploient activement
à masquer la réalité des faits et des responsabilités,
en s'abritant derrière de faux experts complices des meurtriers,
comme Messieurs CHAUMEIL et ABGRALL.
Nous exposons ci-dessous un certain nombre de faits et de données
issus de différents témoignages, qui viennent compléter
l'exposé partiel de ce dossier développé par plusieurs
articles parus dans le quotidien LE MONDE en décembre 99. Il n'est
pas difficile de comprendre que le journaliste auteur de ces articles,
M. Philippe BROUSSARD, en cohérence avec la culture
médiatique française, n'a bien évidemment pu révéler
qu'une partie des informations dont il dispose. C'est pourquoi nous les
complétons ici par nos propres résultats d'enquête.
Les conclusions auxquelles nous sommes arrivés et les
faits sur lesquels elles reposent justifient que nous demandions à
la Cour Européenne des Droits de l'Homme de nommer dans les meilleurs
délais une commission d'enquête internationale
strictement indépendante des institutions étatiques françaises
(législatives, exécutives et judiciaires) et des réseaux
des sociétés ésotériques, notamment maçonniques,
tant françaises qu'européennes ; et ce compte tenu des graves
soupçons qui pèsent sur les acteurs des trois pouvoirs français
qui sont dans les faits rendus totalement dépendants les uns des
autres par les jeux subtils de réseaux occultes de membres d'organisations
diverses, notamment rosicruciennes, templières et maçonniques,
comme le procureur français Éric de MONTGOLFIER,
procureur au TGI de Nice, l'a récemment dénoncé
publiquement (Journal Le Monde, 16 octobre 99)
et comme quantité d'affaires étouffées
par la justice le démontre.
Outre les faits et données révélés par le journaliste
du Monde em décembre 99, il est aisément démontrable,
au travers de divers documents et témoignages qu'une instruction
judiciaire réellement indépendante des sociétés
ésotériques impliquées dans ce dossier pourra mettre
en évidence, que :
1. M. VUARNET, parent de deux des victimes du meurtre de Décembre
95, a porté plainte contre le Dr ABGRALL, pour fausse expertise
·2. M. Bernard NICOLAS, journaliste à TFI, auteur d'émissions
sur les sectes et du livre Les Chevaliers de la Mort (éditions TFI),
accorde un soutien sans faille au Dr ABGRALL depuis plusieurs années
et cherche à le protéger de toute poursuite, en défendant
lui-même la théorie du Dr ABGRALL sur le suicide des sectes;
.3. le Dr ABGRALL et M. Raymond BERNARD
sont membres de la loge OPÉRA; cette loge est actuellement dirigée
par un ancien conseiller régional du RPR
.4. M. Raymond BERNARD a fait bénéficier depuis
plusieurs décennies hommes politiques
français et chefs d'état africains des effets supposés
de différentes techniques ésotériques,
notamment celle nommée Médifocus,
aux fins de les aider dans leurs projets politiques, électoraux et
financiers ; M. Raymond BERNARD a bénéficié pendant
des années de versements de dizaines de millions de francs émanant
de sociétés pétrolières et de gouvernements
africains (Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon etc)
.5. M. Raymond BERNARD est en relation avec M. Charles PASQUA depuis de
très nombreuses années
·6. M. Charles PASQUA (commerçant puis homme politique français
né le 18 avril 1927 àGrasse - 06), à l'époque
où il était cadre dirigeant de la société Ricard,
a supervisé l'installation au Maroc de plusieurs laboratoires
de transformation de cocaïne, comme l'atteste
la déposition devant une commission du Congrès américain
de M. BOUREQUAT, actuellement bénéficiaire de l'asile politique
aux États-Unis après avoir dénoncé ces faits
et avoir été menacé de mort tant par la DST que par
M. Charles PASQUA lui-même pendant la période récente
où celui-ci était Ministre d'Etat, Ministre de l'lnténeur
et de l'Aménagement du Territoire (1993 /1995) - voir l'audition
de M. BOUREQUAT parue dans le journal Réseau
Voltaire du 24 juin 99
.7. M. Alain VIVIEN, lourdement impliqué dans les affaires de financement
occulte du Parti Socialiste, actuel dirigeant de
la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes placée
auprès du Premier Ministre, franc-maçon notoire, ne peut pas
ignorer les faits exposés ici et doit lui-même
être considéré comme un des
complices du meurtre collectif du Vercors
·8. M. Raymond BERNARD connaissait parfaitement
M. DI MAMBRO, co-dirigeant de l'Ordre du Temple Solaire, celui-ci ayant
été membre de l'AMORC (Ordre Rosicrucien dont M. Raymond BERNARD
fut le dirigeant avant de laisser sa place à son fils, suite à
un scandale financier interne à l'AMORC) ; M. DI MAMBRO fut ensuite
membre de l'Ordre Rénové du Temple (une des nombreuses sociétés
ésotériques plus ou moins occultes fondées et dirigées
par M. Raymond BERNARD) avant de créer un Ordre concurrent,
l'Ordre du Temple Solaire
9. l'Ordre du Temple Solaire était devenu une plaque tournante de
transferts d'argent sale et M.. Dl MAMBRO cherchait à en tirer un
profit strictement personnel ; M. DI MAMBRO était ainsi devenu un
concurrent dangereux pour M. Raymond BERNARD et notamment pour le contrôle
des flux financiers France-Afrique-France gérés
par M. Raymond BERNARD pour son propre compte et
le compte de ses amis politiques
·10. toutes les personnes assassinées dans le Vercors avaient
été membres de l'AMORC, une grande part d'entre elles étant
des transfuges de l'Ordre Rénové du Temple, sachant que le
Dr ABGRALL, expert judiciaire officiel sur l'OTS, a été
lui-même membre pendant 19 ans de l'AMORC (de 70 à 89), puis
membre de l'ORT, ordre concurrent de l'OTS
·11. l'instruction judiciaire a montré récemment de
façon certaine que 14 des personnes tuées l'ont été
par un membre de la Police Nationale, Mr Jean-Pierre LAR-DANCHET et par
un architecte, André FRIEDLI, qui se seraient eux-mêmes ensuite
donné la mort, ce que rien ne vient démontrer par ailleurs
·12. plusieurs témoins pourront confirmer les nombreux
rendez-vous de Mr LARDANCIIET,assassin
de 14 personnes, au Ministère de l'Intérieur, les semaines
précédent le meurtre, alors qu'il n'était qu'un simple
policier de la région de Chambéry qui n'avait pas de raison
officielle de rencontrer plusieurs fois de suite les hauts fonctionnaires
du Ministère de l'Intérieur, dont on ne peut ignorer les liens
avec Mr Charles PASQUA, y compris aux époques où celui-ci
n'est plus Ministre de l'Intérieur
·13. un certain nombre de militaires et de policiers de haut rang
ont été membres de l'OTS (ou encore d'autres obédiences
du même genre) ; il est indéniable qu'il existe une complicité
active entre certains groupes de fonctionnaires d'État, dans la mouvance
de différents services secrets, par ailleurs incontrôlables
et incontrôlés par le pouvoir politique, et des organisations
mafieuses qui se cachent sous les oripeaux et le folklore d'ordres templiers
ou maçonniques ; que la logistique même du meurtre du Vercors
nécessitait les moyens spécifiques d'une organisation militaro-policière
;
14. M. Chartes PASQUA lui-même était présent à
Annemasse, c'est-à-dire à proximité du lieu du crime
de décembre 95, quelques jours avant le déroulement du drame
15. M. DI MAMBRO, quelques heures après le meurtre collectif de Cheiry
(Suisse, octobre 94) a écrit peu de temps avant sa disparition (M.
DI MAMBRO est mort dans le second massacre de Salvan en octobre 94 ou a
fui l'Europe) : "Nous vous accusons, M. PASQUA, d'avoir prémédité
un assassinat collectif", niant ainsi très
clairement l'hypothèse du suicide collectif et
accusant ainsi M. PASQUA comme un des principaux commanditaires
du meurtre collectif du Vercors qui a suivi les drames qui se sont
déroulés en Suisse en 94
16. M. DI MAMBRO, écrivant cette accusation,
envoyait aussi par la poste à M. PASQUA les faux passeports
que celui-ci avait procurés à M. DI MAMBRO et à sa
femme, pour leur faciliter leurs voyages autour du globe
pour transporter des fonds occultes provenant d'activités mafieuses
17. les cas présentés ces dernières années de
"suicides de sectes", à savoir les drames
américains de Guyana en 79 (900 morts) et celui de Waco, se sont
depuis avérés - de l'aveu même du FBI en septembre dernier
- tous deux être le résultat d'opérations militaro-policières,
impliquant les services de l'état américain dans des manipulations
multidimensionnelles qui doivent être situées dans un climat
de politique intérieure et extérieure de type paranoïaque;
18. la thèse du suicide collectif, largement vendue à la presse
par le Dr ABGRALL, qui s'est trouvé précisément sur
les lieux du crime dès les premières heures de la découverte
du drame, puisqu'il était depuis plusieurs jours déjà
dans sa maison d'Autrans située à quelques kilomètres
du lieu du crime, est à l'évidence
une manipulation des médias et de l'opinion publique, dans le but
de cacher la réalité d'un règlement de comptes entre
des bandes de gangsters rivales
19. le Dr ABGRALL, expert officiel en sectes, ne peut prétendre
sérieusement défendre cette thèse qui sert aujourd'hui
à diffamer des dizaines d'associations françaises ésotériques,
philosophiques, religieuses, spirituelles, lui qui a effectué son
service militaire dans les services secrets de l'armée française,
en y faisant une thèse médicale sur l'entraînement des
plongeurs, lui qui a procédé il y a quelques années
à une infiltration du mouvement politique des Verts,
pour en exclure les médecins militants sincères des
médecines alternatives, lui qui a fait ou fait encore partie de quantité
de groupes ésotériques et, notamment, de la loge OPÉRA
tant impliquée dans cette affaire
·20. il est enfin étrange de constater que le Dr ABGRALL,
qui demeure habituellement à Toulon où il exerce comme médecin
psychiatre (avec, à la clé, quelques suicides de patients,
bien réels ceux-là...), est aussi propriétaire
de deux maisons, l'une à Autrans, c'est-à-dire
à quelques kilomètres de Saint-Pierre de Chérennes,
lieu du crime de décembre 95 et l'autre à Vitry-le-François,
qui serait, selon ses propres déclarations, "une zone de repli pour
certains membres de l'Ordre du Temple Solaire" (Interview à
l'Union de Reims, 20.8.97);
·21. M. DI MAMBRO, porteur de valises, a voulu détourner à
son profit des fonds gérés par d'autres : il est devenu à
un moment indispensable de l'éliminer, lui
et son organisation, en faisant porter la
responsabilité de ce massacre sur "la folie des sectes" pour mieux
cacher la réalité d'une mafia criminelle ; cette mafia est
structurée autour de certaines loges maçonniques
et organisations templières, à la croisée des chemins
des vieux réseaux GLADIO installés à la fin de la dernière
guerre par la CIA dans différents pays d'Europe, du SAC, la police
parallèle gaulliste dissoute en 82 après le massacre d'Auriol
et dirigée par M. PASQUA, et des systèmes de transferts d'argent
d'origine criminelle ou pétrolière destinés àalimenter
les caisses occultes de partis politiques et notamment du RPR (voir dossier
du Point sur la France Templière, n0 1373 du 9 janvier 99);
·22. la diabolisation des "sectes", qui se traduit notamment
par la publication de rapports parlementaires
successifs en complète violation avec la Déclaration
de Sauvegarde des Droits de l'Homme, entraîne des actes discriminatoires
et diffamants dont sont victimes plus de deux cents associations le plus
souvent bien naïves et innocentes et plusieurs milliers de citoyens
français ; cette diabolisation est consciemment
et volontairement mise en oeuvre par des réseaux occultes organisés
par quelques dirigeants de certaines loges maçonniques et ordres
templiers, dans le but précisément de cacher par tous
les moyens possibles leur propres pratiques mafieuses
et criminelles.
Commentaires et conclusions
Il est de notoriété publique aujourd'hui en France que
les membres des sociétés ésotériques,
templières, rosicruciennes, maçonniques ou autres appliquent
comme critère supérieur à tout autre la solidarité
entre leurs membres. Ce très beau principe universel
de solidarité entre les hommes est dans la réalité
totalement dévoyé par les élites de certaines organisations
qui se servent de ce principe pour couvrir les malversations et crimes les
uns des autres, au mépris le plus absolu des lois ordinaires qui
fondent l'État de Droit et tout en trompant leurs "adhérents
de base" sur la réalité du fonctionnement de ces
groupes mafieux qui détournent des traditions philosophiques
à leur profit.
Ainsi, l'ensemble de la classe politique française actuelle est à
ce jour entièrement gangrenée par des réseaux occultes
de membres de sociétés ésotériques qui gèrent
les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire comme
un seul, en faisant passer leurs intérêts claniques avant ceux
de l'Etat de Droit.
Cette réalité, admise à ce jour par un nombre chaque
jour plus important de sociologues, de juristes, de journalistes honnêtes
et indépendants et d'observateurs de la vie politique transforme
l'État Français en État mafieux qui échappe
à tout contrôle démocratique, puisque
la justice est inféodée au pouvoir exécutif,
lui-même géré de façon illicite par ces groupes
occultes.
Dans cette perspective, les rapports parlementaires successifs contre les
sectes servent avant tout à cacher les activités mafieuses
de sociétés occultes qui pourraient être précisément
décrites dans les mêmes termes que ceux utilisés par
les auteurs des rapports pour décrire "les sectes". Il est à
cet égard instructif de relever que les organisations dirigées
par M. Raymond BERNARD n'ont jamais été citées dans
les rapports parlementaires sur les sectes, pas plus que les loges maçonniques,
alors que ces groupes présentent de fait des dérives bien
plus dangereuses que ce que l'on pourrait être fondé à
reprocher à certaines associations dénoncées par les
rapports.
Christian
Cotten
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