CE QU'EN DISENT LES MÉDIAS
Les
médias comprennent que désormais rien ne sera plus tout à fait comme avant...
Un ton nouveau !
Les principaux médias ont réagi de manière exceptionnellement factuelle,
à cette Commission d'Enquête Publique, organisée par le panel d'experts, à
l'initiative des Amis des Nations Unies.
Voici quelques extraits de leurs propos :
EUROPE
1, le 04/03/2000, à 7h-7h20
Présentatrice du journal:
"Les minorités religieuses, ou les minorités d'écoles de pensées font-elles
l'objet d'une chasse aux sorcières en France ? Leurs adeptes sont-ifs victimes
de discriminationsLes intéressés le dénoncent en tout cas..."
Brigitte
Boisselier (interview témoignage):
Je suis scientifique. Je travaillais à l'époque pour Air Liquide, et lors
d'un interview avec vos confrères du Monde, les dirigeants de ma compagnie
ont découvert mon appartenance au mouvement Raëlien, et j'ai été convoqué
très vite a un entretien de pré-licenciement. Je me suis entendue dire que
je devais soit démentir mon appartenance, soit que les conséquences seraient
fâcheuses pour moi. Il est bien évident qu'on ne renie pas sa philosophie
quelle qu'elle soit, ça fait partie de l'intimité d'une personne, on peut
pas faire autrement, et j'ai reçu quelques jours après une lettre de licenciement.
Le jugement a été rendu en décembre 99, l'Air Liquide a été condamné parce
qu'il est écrit dans ce jugement que ma liberté d'opinion n'avait pas été
respectée et que j'avais été en fait licenciée uniquement pour appartenance
à une secte...".
PARIS,
3 mars (AFP)
La chanteuse Nayah, qui a représenté la France au dernier concours de l'Eurovision
en lsraël, est devenue "prêtre raêlien" et se dit prête à émigrer
aux États-Unis pour fuir la "chasse aux sorcières contre les minorités
religieuses en France".
La chanteuse a affirmé dans un communiqué avoir été "victime d'innombrables
attaques et discriminations incluant une rupture de contrat", en raison
de son appartenance à la secte raëlienne, un mouvement ufologique dont le
fondateur aurait été contacté par des extraterrestres.
"S'il faut émigrer définitivement aux États-Unis pour
garder ma religion en faisant mon métier, je le ferai comme les protestants
l'ont fait par le passé", a-t-elle ajouté.
LE MONDE
du 4 - 5 mars 2000
Une atmosphère de "chasse aux sorcières" règnerait actuellement
en France.
Le chef d'orchestre de la journée, Joël Labruyère, président d'Omnium des
libertés, entend constituer ainsi des rapports d'experts internationaux, destinés
à la Cour européenne des droits de l'Homme... - "Il est impossible de
se défendre contre l'ADFI [Association de Défense de la Famille et de l'Individu].
Il faut dire qu'en France il n'y a donc aucun recours !"... Il décrit
la France comme le pays d'origine de l'Inquisition, tout en considérant la
lutte antisecte comme "une situation d'une gravité historique sans précédent
depuis le Moyen-Âge". Le tout face à une salle électrique, faisant crépiter
les standing ovations.
LE MONDE
du 7 mars 2000
TROIS CHAISES VIDES au premier rang, avec le nom de leurs destinataires :
Alain Vivien, Jean Tiberi, Sénateur About. Sur une estrade, derrière une table
couverte d'un tapis rouge, une sorte de tribunal composé d'experts internationaux.
La première commission d'enquête publique sur les violations des droits de
l'Homme s'est tenue au Forum de Grenelle à Paris, vendredi 3 mars.
La salle, composée majoritairement
d'adeptes, applaudit et manifeste bruyamment sa satisfaction.
Ça et là, quelques participants arborent des étoiles jaunes en signe de discrimination.
A la fin des auditions, les participants sont tous invités à signer une proclamation
musclée :
"Hier la chasse aux sorcières avec le sénateur Mac
Carthy, aujourd'hui celle du sénateur About et de la MILS, bras armé de M.
Vivien". Ils décident de créer une "coordination contre la nouvelle
inquisition" qui se réunira tous les trimestres.
La commission d'enquête réunie le 3 mars était présidée par trois experts
en religion.
Le premier, Joèl Labruyère, est le président de l'Omnium des libertés, une
association qui prend la défense des organisations épinglées par le rapport
parlementaire sur les sectes. Les deux autres coprésidents étaient le révérend
N.-J. L'Heureux, pasteur méthodiste et directeur de la Fédération des Églises
du quartier de Queens à New-York, et M. lrving Sarnoff fondateur des Amis
des Nations unies.
LA CROIX
du 06/0312000
Le révérend Lheureux s'est dit solidaire des intervenants
"Aucun gouvernement n'a à affirmer quelle religion est bonne ou mauvaise",
a-t-il déclaré, condamnant la technique de propagande, consistant à semer
le trouble afin de condamner des mouvements spirituels qui ont le droit d'exister
si leurs actes ne sont pas contraires à la loi.
La veille, le Pasteur avait participé à une table ronde internationale réunissant
des experts (juristes, sociologues, religieux)
pour dénoncer la marginalisation des minorités spirituelles en France.
UN CAS DE PERSECUTION ORDINAIRE
PARMI les
nombreux témoignages recueillis au cours de la journée mémorable du 3 mars,
relevons celui de Marc G. car il est représentatif d'une persécution "ordinaire"
consistant, après un divorce, à déchoir un des deux époux de son droit de
visite pour "appartenance a une secte".
Marc G. commence sa quête spirituelle en adhérant d'abord à l'AMORC, puis
au CIRCES, un groupe dissident de l'Amorc. Il s'oriente ensuite vers l'hindouisme
en suivant les enseignements de Mère Meera, puis ceux d'un autre maître hindou.
Il entame une procédure de divorce avec sa femme et en 1995 le divorce est
prononcé dans des conditions habituelles : il obtient la garde de ses enfants
un week-end sur deux et la moitié des vacances. Plus tard, souhaitant obtenir
aussi la garde pendant un mercredi sur deux, il demande une révision du jugement.
Mal lui en prend. Son ex-femme, qui a été hospitalisée en psychiatrie, contacte
l'ADFI. Une enquête sociale est alors demandée.
L'enquêteur se laisse convaincre par les arguments de l'ADFl qui accuse Marc
G. d'appartenir à un mouvement ayant des liens souterrains avec I'OTS, ce
qui, dans son cas, est absurde. Commence alors l'escalade des petits gestes
anodins réinterprétés par les antisectes en autant de signes maléfiques d'appartenance
sectaire. On lui reproche de pratiquer la méditation devant ses enfants. La
bague acheté à son fils dans un magasin exotique se transforme brusquement
en symbole d'appartenance à une secte. Une banale fête de patronage à laquelle
il emmène ses enfants se transforme en séance d'embrigadement. Après l'enquête
sociale qui se fait exclusivement à charge, le jugement d'appel est prononcé
et Marc G. perd tous ses droits de visite ! Un père de famille jusqu'alors
sans problèmes, cherchant sa voie au sein de mouvements spirituels qui ne
figuraient même pas dans le premier rapport parlementaire, n'a plus le droit
de voir ses propres enfants après l'avis donné par les antisectes à l'un des
époux. Un bel exemple de la défense de la famille à méditer !