Mise à jour : 4 août 2009
 
 
 
 

Omnium des libertés

Lettre d'information
juillet 2009


  29 juillet 2009

La MIVILUDES et l'UNADFI : la surenchère ou la fin.
Le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) condamné dans le procès de l'hépatite B (vaccin Engerix B).
Les médecines naturelles entrent dans la constitution suisse.
La nature pourrait bientôt mettre fin aux activités de Monsanto.

Chers amis (ies),

Une lettre un peu tardive, je m'en excuse, qui devait vous parvenir fin juin. En ce moment je suis très surchargé par diverses tâches professionnelles. Espérons que ça ira mieux l'an prochain avec une meilleure organisation de l'Omnium et surtout avec un secrétariat car nous avons beaucoup de travail en perspective.

Beaucoup d'événements pendant ce dernier trimestre et tout d'abord une violente offensive de la MIVILUDES et de l'UNADFI contre les sectes par l'intermédiaire de médias complices et avec la bénédiction des pouvoirs publics. La politique de «laïcité positive» prônée par Sarkozy me paraît de plus en plus fumeuse. La menace d'une nouvelle liste noire et d'une dénonciation permanente sur Internet par Georges Fenech a été clairement annoncée. Je suis impatient de voir ça et, croyez-moi, nous serons prêts pour les nombreuses actions judiciaires qui ne manqueront pas d'en découler car, bien sûr, comme à l'accoutumée et comme pour les précédentes listes, tout cela est basé sur du vent, de la poudre aux yeux mais sur aucun fondement judiciaire vraiment sérieux. Il n'y a pas de réel problème sectaire en France (ça se saurait !) mais il y a, comme dans toutes les activités humaines, des gens plus ou moins bien intentionnés et quelques brebis galeuses qu'il convient de traiter comme ils le méritent.

Preuve manifeste de cet état de chose: le procès de la Scientologie, une fois de plus; un dossier vide, mettant en cause des pratiques financières qui relèveraient de l'escroquerie en bande organisée alors que les gens qui s'y adonnent sont adultes, demandeurs de ces prestations et que les quelques rares personnes mécontentes (et plaignantes) qui ont demandé le remboursement de leurs prestations l'ont obtenu. Les sociétés et les organisations qu'il faudrait mettre en procès en France pour escroquerie ou tromperie vraiment caractérisée sont innombrables mais elles ne sont pas inquiétées et ne remboursent jamais ou très rarement.

En réalité la Miviludes et l'Unadfi ont besoin de subventions juteuses pour leurs activités peu justifiables et il faut pour cela faire monter la mayonnaise au risque de se casser la figure si elle ne prend pas; ce qui, dans le cas de la Scientologie, ne manquera pas d'arriver car on ne voit pas sur quelles preuves on pourrait asseoir une telle accusation mensongère en France et encore moins devant la cour européenne de justice et les instances européennes qui ont mis Fenech en garde récemment. On voit mal comment la France pourrait se mettre à dos les USA et l'ONU une fois de plus. Les subventions abusives versées à l'Unadfi surtout font l'objet, à l'heure actuelle, d'un recours en justice au niveau européen de la part des associations militantes qui surveillent les comptes de l'état et qui jugent illégales ces énormes subventions, dignes d'une administration de l'Etat, pour une association loi 1901.

L'hypermédiatisation d'un faux problème comme celui-là (le procès de la scientologie) montre l'abus extraordinaire qui est fait des médias alors même que Fenech a été désavoué complètement par les principaux responsables de l'administration française lors de la commission d'enquête sur les sectes et l'enfance par exemple (8 cas là où Fenech en voyait 80000 !). L'hypermédiatisation de faux problèmes graves de santé (grippe A) est de plus en plus utilisé politiquement alors que les vrais problèmes qui tuent beaucoup ou blessent gravement ne sont pratiquement pas évoqués dans la presse (alimentation et eau polluées par les agents cancérigènes, vaccins dangereux, effets secondaires mortifiants des médicaments,maladies nosocomiales, suicides). Il est vrai que cette hypermédiatisation permet de vendre beaucoup de vaccins et de redorer le blason des labos un peu terni en ce moment comme vous allez le voir dans la suite de cette lettre. Cette surenchère du tout sécuritaire, cette montée de la peur, ont pour conséquence une tolérance de plus en plus grande aux atteintes caractérisées aux libertés dont s'inquiètent sérieusement les associations de défense des libertés et l'observatoire du même nom. Nous ne sommes donc pas les seuls à nous inquiéter mais nous sommes les seuls à dire que les atteintes aux libertés dont sont victimes les nouveaux mouvements religieux dits « sectes» et les médecines alternatives constituent la plate-forme expérimentale des pouvoirs publics en matière de tolérance à la répression. Ce n'est pas vraiment nouveau et ce bouc émissaire a déjà beaucoup servi par le passé.

Quelques articles de presse et d'autres sources pour votre information et votre plaisir:

LIBERATION 25 juin 2009

Le labo GSK reconnu responsable d'une sclérose en plaques. Info libé : Le laboratoire pharmaceutique a été reconnu responsable de la sclérose en plaques d'une adolescente, survenue après sa vaccination contre l'hépatite B. c'est une victoire pour tous ceux qui cherchent à faire établir en justice le lien entre la vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques. Après plus de dix ans de procédure, le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) vient d'être reconnu « entièrement re.sponsable» pour la sclérose en plaques diagnostiquée chez une adolescente en 1998, quelques mois après sa dernière injection du vaccin Engerix B contre l'hépatite B.

La décision du tribunal de grande instance de Nanterre, en date du 12 juin et révélée aujourd'hui par libération, condamne GSK à verser 396000 euros de dommages et intérêts à la jeune femme aujourd'hui âgée de 27 ans.
Cette décision est une première depuis un arrêt de la cour de cassation de 2003 indiquant que le lien entre la vaccination et la sclérose en plaques ne pouvait être établi.

L'histoire débute en 1994, quand Camille, alors âgée de 12 ans, reçoit une première injection d'un vaccin contre l'hépatite B. Nous sommes alors en pleine campagne nationale: les pouvoirs publics incitent la population à se vacciner contre une maladie susceptible de déclencher des hépatites aiguës et des cancers du foie. Entre 1994 et 1998, 20 millions de Français sont vaccinés, le tiers de la population.
En février 1997, Camille subit son rappel du vaccin. Dés avril, elle est hospitalisée pour des troubles de l'équilibre et de la vision, constatée lors d'une compétition de gymnastique rythmique. En janvier 1998, le diagnostic formel tombe: c'est la sclérose en plaques. L'adolescente est alors âgée de 15 ans. Sa mère dépose plainte contre GSK en février 1999. Des centaines de plaintes similaires ont été déposées devant les tribunaux civils, mais aussi au pénal: la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui dirige le pôle de santé publique à Paris, a mis en examen GSK et le français Sanofi Pasteur MSD l'an denier pour «tromperie aggravée ». L'affaire est toujours en cours d'instruction.

Comme bien souvent dans les affaires de santé publique, il est très difficile d'établir la preuve avec certitude. Les études scientifiques tentant de prouver le lien entre la vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques peinent à prendre en compte des accidents qui en tout état de cause, demeurent rares. En septembre 2008, une étude menée par une équipe de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris concluait ainsi à un risque non-nul, mais faible chez les enfants.

Pour le tribunal de Nanterre, nul besoin d'attendre une preuve définitive, qui ne viendra sans doute jamais. La responsabilité du laboratoire est engagée s'il existe des « présomptions précises, graves et concordantes », ce qui est le cas pour Camille. Contacté par Libération, GSK refusait jeudi en fin d'après-midi de commenter cette décision ou dire s'il comptait faire ou non appel.

Florent Latrive

Bravo les Suisses, en voilà des gens bien intelligents et conscients de l'intérêt général même si il y a quelques ombres au tableau concernant les obligations et les taxes diverses; Quand l'Etat s'en mêle qu'il soit suisse ou non, ça «plombe» nécessairement son homme.

Lire l'article du Monde

Effet boomerang chez Monsanto :

Aux Etats-Unis, cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont du être abandonnées par les agriculteurs et cinquante mille autres sont gravement menacés. Cette panique est due à une mauvaise herbe qui a décidé de s'opposer au géant Monsanto, connu pour être le plus grand prédateur de la Terre. Insolente, cette plante mutante prolifère et défie le Roundup, l'herbicide total à base de glyphosphate, auquel nulle « mauvaise herbe ne résiste»

Quand la nature reprend le dessus.

C'est en 2004, qu'un agriculteur de Macon, en Géorgie, ville située à environ 130 kilomètres d'Atlanta, remarqua que certaines pousses d'amarantes résistaient au Roundup dont il arrosait ses cultures de soja. Les champs victimes de cette envahissante mauvaise herbe ont été ensemencés avec des graines Roundup Ready, qui comportent une semence ayant reçu un gène de résistance au Roundup auquel nulle « mauvaise herbe ne résiste». Depuis cette époque, la situation s'est aggravée et le phénomène s'est étendu à d'autres états, Caroline du sud et du nord, Tennessee et Missouri. Selon un groupe de scientifiques du centre for Ecology and hydrology, organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables comme l'amarante. Ce constat contredit les affirmations péremptoires et optimistes des défenseurs des OGM qui prétendaient et persistent à affirmer qu'une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout simplement « impossible ».

Pour le généticien britannique Brian Johnson, spécialisé dans les problèmes liés à l'agriculture: « il suffit d'un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dés qu'elle est crée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme et elle se multiplie rapidement. L'herbicide puisant utilisé ici, à base de glyphosphate et d'ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d'adaptation». Ainsi un gène de résistance aux herbicides a, semble-t-il, donné naissance à une plante hybride issue d'un saut entre la graine qu'il est censé protéger et l'amarante, devenue impossible à éliminer. La seule solution est d'arracher les mauvaises herbes à la main, comme on le faisait autrefois, mais ce n'est pas toujours possible étant donné l'étendue des cultures. Entre outre ces herbes profondément enracinées sont très difficiles à arracher et 5000 hectares ont tout simplement été abandonnés.

Nombre de cultivateurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture traditionnelle, d'autant plus que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et la rentabilité est primordiale pour ce genre d'agriculture. Ainsi Alan Rowland, producteur et marchand de semences de soja à Dudley, dans le Missouri, affirme que plus personne ne lui demande de graines Monsanto de type Roundup Ready alors que ces derniers temps, ce secteur représentait 80% de son chiffre d'affaire. Aujourd'hui, les graines OGM ont disparu de son catalogue et la demande de graines traditionnelles augmente sans cesse. Déjà, le 25 juillet 2005, The Guardian publiait un article de Paul Brown qui révélait que des gènes modifiés de céréales avaient transité vers des plantes sauvages, créant une « supergraine » résistante aux herbicides, croisement « inconcevable» par les scientifiques du ministère de l'environnement. Depuis 2008 les médias agricoles américains rapportent de plus en plus de cas de résistance et le gouvernement des Etats-Unis a pratiqué d'importantes coupes budgétaires qui ont contraint le Ministère de l'Agriculture a arrêter certaines de ses activités.

Plante diabolique ou plante sacrée.

Il est amusant de constater que cette plante, « diabolique» aux yeux de l'agriculture génétique, est une plante sacrée pour les Incas. Elle fait partie des aliments les plus anciens du monde. Chaque plante produit une moyenne de 12000 graines par an et les feuilles, plus riches en protéines que le soja, contiennent des vitamines A et C et des sels minéraux.

Ainsi ce boomerang, renvoyé par la nature sur Monsanto, non seulement neutralise ce prédateur, mais installe dans des lieux une plante qui pourra nourrir l'humanité en cas de famine. Elle supporte la plupart des climats, aussi bien les régions sèches que les zones de mousson et les hautes terres tropicales et n'a pas de problèmes ni avec les insectes ni avec les maladies, donc n'aura jamais besoin de produits chimiques.

Ainsi « la marante» affronte le puissant Monsanto, comme David s'opposa à Goliath. Et tout le monde sait comment se termina le combat, pourtant bien inégal !Si ces phénomènes se reproduisaient en quantité suffisante, ce qui semble programmé, Monsanto n'aura bientôt plus qu'à mettre la clé sous la porte. A part ses salariés, qui plaindra vraiment cette entreprise funèbre?
Sylvie SIMON

Merci Sylvie pour ce bel article; espérons qu'à l'avenir, « la nature» se mêlera de plus en plus directement des affaires de Monsanto et de quelques monstres du même genre. Nous en avons bien besoin.

Voilà, bon été à tous et à la rentrée prochaine pour une saison 2009-2010 qui s'annonce pleine de rebondissements et de changements, donc un peu mouvementée sans aucun doute.

Jacques Dubreuil.

 

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