Mise à jour : 24 janvier 2009
 
 
 
 

Omnium des libertés

Le représentant de L’Omnium des libertés à la réunion de l’OSCE


  M. Philippe Levraux, membre de 1’Omnium des Libertés a représenté l’association devant le conseil de 1’OSCE réuni à Varsovie le septembre 2008. 11 a eu quelques minutes pour s’exprimer de même que les représentants des autres associations (CAP LC; CICNS) et de divers groupes discriminés. Voici quelques éléments de la lettre qu’il a lu devant la très éminente et respectable assemblée de L’OSCE et qui figure sur le site Internet officiel de l’organisation internationale à la date de cette réunion. Vous pourrez obtenir la copie intégrale de cette lettre de quatre pages sur simple demande de votre part par courrier ou par Email à : keveol@freefr.

Morceaux choisis de la lettre:

Extrait 1: «Notre association, l’OMNIUM des Libertés, s’est constituée en 1996. Ses buts sont de défendre les principes de la liberté de pensée, de culte et de réunion, selon l’article 9 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme: « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manfester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites ».

Depuis 12 ans nous recevons des centaines de plaintes de membres de minorités spirituelles, religieuses, philosophiques ou thérapeutiques qui voient leurs droits bafoués au regard des articles 9, 10 et 14 de la Convention Européenne.

Les victimes qui s’adressent à nous déplorent généralement que l’Etat, non seulement ne défend pas leurs droits, mais bien au contraire que certaines de ses instances sont à l’origine des campagnes de «chasse aux sorcières » qui les visent.»

Extrait 2: «Avec la nomination à compter du 1er octobre 2008 de son nouveau président Georges Fenech, un militant de longue date contre les minorités de conviction, la Miviludes prend un virage à l’opposé de ce que souhaitait la Rapporteuse spéciale de L’ONU, Madame Asma Jahangir. En effet, Monsieur Fenech refuse tout dialogue avec les minorités religieuses qu’il qualifie a priori de mouvements sectaires. Interviewé le 8 juin 2007 sur Sud Radio au sujet de graves allégations contre le parti politique « La France en Action » qu’il accusait de servir secrètement à promouvoir et financer des sectes, il a refusé de dialoguer avec le Président de ce parti et a déclaré: « Je n’ai jamais dialogué avec qui que ce soit qui avait des liens avec une mouvance sectaire ». La nomination de Monsieur Fenech à la tête de la Miviludes pose question et serait hautement improbable dans n’importe quel autre pays européen, spécialement pour traiter d’affaires religieuses. Monsieur Fenech a été condamné pour injures publiques raciales en 1998. -Son élection comme député a été annulée en 2008 en raison du rejet de ses comptes de campagne par le Conseil Constitutionnel et il est actuellement inéligible. Dans l’affaire de l’Angolagate, Georges Fenech est mis en examen depuis juillet 2001 pour recel d’abus de biens sociaux pour avoir accepté, en tant que Président de l’Association Professionnelle de Magistrats, un chèque de 100 000 Francs d’une société soupçonnée d’implication dans la vente illicite d’armes à l’Angola. Le procès de cette affaire doit commencer le 6 octobre à Paris. »

Extrait 3 : Mais Monsieur Fenech justifie le nombre insignifiant de mesures d’assistance éducative en rapport avec les « sectes » en reprenant l’explication d’une psychologue: «Peut-être parce qu’il est encore plus difficile de préserver un enfant de la croyance de ses parents que de leurs coups ou de leur sexualité incestueuse. » (Rapport page 30).

Il en conclut qu’il est nécessaire de provoquer plus de dénonciations d’enfants dont les parents appartiennent à des mouvements religieux ou philosophiques minoritaires, en particulier lorsque « les parents sont tous deux adeptes du même mouvement » et que le juge n’en est « ni informé ni saisi ». (Rapport page 27). Ces recommandations constituent une violation du droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs propres croyances, garanti tant par la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (« Convention Européenne des Droits de l’Homme ») (Protocole n° 1, article 2) que par le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (Article 18.4), ainsi qu’une illustration flagrante de la lutte idéologique menée par Monsieur Fenech. En page 42 de son rapport, il préconise la mise sous tutelle des adeptes consentants des nouveaux mouvements religieux ou philosophiques au prétexte qu’ils « n’ont pas encore conscience d’être des victimes » et qu’ils sont des « esclaves heureux ».

Extrait 4: Nous lançons également aujourd’hui de cette tribune un appel à tous ceux qui constituent la France au visage tolérant, humain et respectueux des convictions de chacun. Nous leur demandons de réaliser le danger que représente le durcissement de la politique française vis-à-vis de ses minorités religieuses, spirituelles, philosophiques ou thérapeutiques, qui sont soumises à un harcèlement administratif, judiciaire ou professionnel, sur la base de rumeurs et de calomnies distillées par une poignée de militants non représentatifs de la société française.

Notre première recommandation est que le Représentant personnel du Président en exercice de 1’ OSCE pour la lutte contre l’intolérance et la discrimination à l’encontre des Chrétiens et des membres des autres religions envoie en France une mission qui recueillera les témoignages des nombreux membres d’associations spirituelles, religieuses et thérapeutiques victimes de discrimination.

Notre deuxième recommandation est que l’OSCE rappelle à tous ses Etats membres les droits des minorités religieuses, spirituelles, philosophiques et thérapeutiques en termes de respect de leurs croyances, tels que formulés dans les Accords d’Helsinki, et qu’elle encourage toutes les autorités françaises à engager un dialogue constructif avec les représentants de ces mouvements minoritaires.

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